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Lorsqu'un assuré est victime d'un accident de la vie, de la circulation, du travail, d'une erreur médicale ou d'une maladie grave, son assurance ou la caisse primaire d'assurance maladie peut lui demander de se soumettre à expertise médicale.
Cette procédure a pour objectif de constater l'état de santé de la victime au regard de ce qu'il était avant l'accident ou la maladie afin de déterminer les préjudices corporels et moraux subis et procéder à une indemnisation la plus acceptable possible pour compenser au mieux la perte de sa qualité de vie.
Mais ça c'est la théorie, car dans la pratique les intérêts de l'assureur et ceux de l'assuré ne sont pas les mêmes, il n'est pas impossible que les préjudices aient été minorés ou qu'il y ait soupçon de partialité au sujet de l'expert-conseil mandaté.
L'expertise médicale est une procédure contradictoire, le médecin-conseil doit rendre compte point par point auprès de la victime et de ses conseils (médecin traitant, avocat) de ce qu'il a établi. S'il existe un doute sur le respect des règles de l'expertise ou si la victime estime que ses séquelles ont été sous-évaluées, elle a la possibilité de demander une contre-expertise dont les honoraires seront à sa charge (dans le domaine des assurances).
Il sera alors procédé à une nouvelle expertise par un autre médecin dont les conclusions seront débattues avec le premier médecin-conseil afin de trouver un accord amiable. A défaut, un troisième expert sera désigné (au frais des 2 premiers) qui fera office d'arbitre. Le rapport final sera présenté à l'organisme et à la victime, mais ne s'imposera pas à eux.
Normalement, l'offre d'indemnisation qu'a proposée la compagnie d'assurance est associée à un délai d'acceptation qui varie selon les sinistres. A défaut d'une contestation rapide, elle pourrait valoir acceptation. Si vous pensez que les conclusions du médecin désigné ne correspondent pas à la réalité de votre état de santé, vous avez la possibilité de demander par écrit une contre-expertise directement à l'assureur.
Si le litige concerne l'assurance maladie (invalidité, accident du travail), il faudra saisir la commission médicale de recours amiable (CMRA) comme précisé par l'Article R142-8 du Code de la sécurité sociale.
Pour cela, vous adapterez notre modèle de lettre pour demander une contre-expertise médicale en expliquant les raisons pour lesquelles vous contester la première expertise. Vous y joindrez tous les documents nécessaires pouvant appuyer votre demande (certificats médicaux, copie de la première expertise, rapport d'avocats, etc) et vous expédierez le tout par lettre recommandée avec accusé de réception.
Courriers similaires : Saisir le pôle social du tribunal judiciaire (ex TASS), Demander une indemnisation à la suite d'une erreur médicale, Faire un recours auprès du pôle social du tribunal judiciaire (ex TCI), Contester un refus d'indemnisation.
Objet : Demande de contre-expertise médicale
Madame, Monsieur,
Victime d'un accident de la voie publique / d'un accident de la vie / d'un accident du travail le [date], j'ai fait l'objet d'une expertise médicale pour constater mes blessures le [date] à [lieu].
A la suite de cet examen, le Docteur [Nom, Prénom], qui a été désigné comme médecin expert a constaté une incapacité temporaire de travail (ITT) de 30 jours ainsi qu'une invalidité permanente de 5%.
Vous avez tenu compte de ses conclusions afin de me proposer une offre d'indemnisation à hauteur de [montant] euros.
Cependant, je constate que le taux retenu ne prend pas suffisamment en compte les séquelles persistantes que je ressens depuis et qui me handicapent dans ma vie quotidienne, comme en atteste le certificat de mon médecin traitant.
C'est pourquoi je vous informe que je rejette votre offre et vous demande de procéder à une nouvelle expertise en présence de votre médecin expert et du Docteur Nom Prénom que je choisis comme nouvel expert.
Dans cette attente, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à ma plus haute considération.
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