1 - Dénoncer une vente forcée par correspondance
L'envoi forcé, aussi appelé « vente sans commande préalable », désigne une pratique commerciale interdite par laquelle un professionnel expédie à un consommateur un bien ou fournit un service sans commande préalable et lui demande ensuite un paiement ou exige le retour de l'objet à ses propres frais (Article L121-12 du Code de la consommation).
Le contrat de vente nécessite impérativement le consentement des parties pour être valable ; un bien envoyé sans accord ne crée donc aucune obligation de paiement ni de restitution à la charge du destinataire. Ce dernier n’est pas tenu de retourner le produit, sauf à le conserver en l’état pour une éventuelle récupération par l’expéditeur à domicile. Ci-dessous, nous vous proposons un modèle de lettre pour demander l'annulation d'une vente forcée et demander un remboursement.
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Objet : Dénonciation d’une vente forcée - LRAR
Madame, Monsieur,
Le [date], j’ai reçu à mon domicile un colis expédié par votre société, contenant [désignation précise du bien] ainsi qu’un document m’invitant soit à régler la somme de [montant] euros, soit à vous retourner les articles à mes frais dans un délai de huit jours.
Je tiens à vous informer que je n’ai jamais passé commande de ces produits, que ce soit par courrier, téléphone, internet ou tout autre moyen. Cet envoi constitue donc une vente sans commande préalable, une pratique commerciale interdite par l’Article L121-12 du Code de la consommation et sanctionnée par l'Article R635-2 du Code pénal. Conformément à la Loi, je ne suis pas tenu(e) de payer ni de renvoyer ces marchandises et je n’ai aucune obligation à votre égard.
Ne souhaitant pas conserver ces biens, je les tiens néanmoins à votre disposition à mon adresse pour un éventuel enlèvement, à vos frais dans un délai raisonnable. Vous pouvez me contacter au [numéro de téléphone] afin de convenir d’un rendez-vous. Passé un mois sans réponse de votre part, ces produits seront considérés comme abandonnés et je me réserve le droit d’en disposer librement.
Dans l’attente de la régularisation de cette situation, je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à mes salutations distinguées.