Modèle de lettre de rupture conventionnelle du contrat à durée indéterminée CDI

Relecture le par Gaël THIRION © Lettres-Gratuites.com

La rupture conventionnelle

L'Article L1237-11 du Code de travail prévoit qu'un salarié et son employeur puissent convenir ensemble de la rupture amiable du contrat à durée indéterminée (CDI) qui les lie et d'en définir les modalités, c'est la rupture conventionnelle.

Le plus souvent, c'est le salarié qui fait la demande de la rupture conventionnelle, car elle lui octroie un certain nombre de garanties et lui ouvre les droits au bénéfice de l'allocation d'assurance chômage, s'il remplit les conditions de durée de cotisation et de recherche active d'emploi requises.

Mais cette procédure est aussi très encadrée par la loi. Ainsi, les parties doivent convenir d'un ou plusieurs entretiens préalables. Sous réserve de prévenir l'employeur, le salarié peut se faire assister par une personne appartenant à l'entreprise ou à défaut par un conseiller départemental du salarié. L'employeur pourra alors aussi se faire assister par un membre du personnel ou pour les petites entreprises par un membre de son syndicat d'employeurs ou un chef d'entreprise relevant de la même branche professionnelle.

Comment rédiger une convention de rupture conventionnelle ?

A l'issue de ces entretiens et seulement si un accord amiable est trouvé, il sera rédigé une convention de rupture précisant les termes négociés. Toutefois, l'indemnité de rupture ne pourra être inférieure à celle de l'indemnité légale de licenciement et un délai légal de rétraction de 15 jours calendaires devra être respecté avant de demander l'homologation à l'autorité compétente (le plus simple étant de le faire par internet). La date de rupture du contrat de travail ne pourra donc intervenir au plus tôt qu'au lendemain du jour de l'homologation par l'inspection du travail.

Ci-après, nous vous proposons gratuitement ce modèle de rupture conventionnelle à titre pédagogique uniquement que vous pourrez facilement adapter. En cas de doute et pour vous assurer de vos droits, renseignez-vous auprès d'un professionnel spécialisé.

Courriers similaires : Exemple d'une lettre pour accepter une demande de rupture conventionnelle, Accepter une demande de rupture amiable d'un contrat à durée déterminée (CDD), Demander à l'employeur la remise d'un certificat de travail, Lettre de refus d'une rupture conventionnelle.

Exemple de courrier pour une rupture à l'amiable entre un salarié et l'employeur

Pensez à télécharger la convention au format Word pour l'éditer facilement


RUPTURE CONVENTIONNELLE

Entre les soussignés :

D'une part : [Titre, Nom, Prénom] agissant en qualité de [fonction] et représentant la société [dénomination sociale] sise [adresse], ci-dessous désigné(e) "l'entreprise".

Et d'autre part : [Titre, Nom, Prénom] demeurant [adresse], employé(e) dans l'entreprise en qualité de [métier], ci-dessous désigné(e) "le salarié".


Il a été convenu et arrêté ce qui suit :


Article 1 - Objet de la convention

Le salarié a été embauché le [date] en qualité de [emploi] dans le cadre d'un contrat à durée indéterminée, toujours en vigueur. Les soussignés ont envisagé de mettre fin à cette relation contractuelle dans le cadre du dispositif de rupture conventionnelle homologuée du contrat de travail, telle que prévue par les articles L. 1237-11 à L. 1237-16 du nouveau Code du travail et se sont rapprochés à cet effet.


Article 2 - Information du salarié sur ses droits

L'entreprise a informé le salarié de son droit de se faire assister, lors des entretiens préalables à l'établissement de la convention, par une personne de son choix, appartenant au personnel de l'entreprise (ou choisie sur la liste officielle des conseillers du salarié consultable à [adresse] ) ainsi que de prendre les contacts nécessaires, notamment auprès du service public de l'emploi, pour être en mesure d'envisager la suite de son parcours professionnel, avant tout consentement.


Article 3 - Les entretiens

Après [nombre] entretiens, les soussignés ont finalement convenu de mettre un terme d'un commun accord au contrat de travail par une rupture conventionnelle soumise à homologation administrative, dans les conditions prévues par les articles 1237-11 à L. 1237-16 du Code du travail. Ces entretiens se sont déroulés les [dates], en présence de [préciser].


Article 4 - Fin du contrat

La cessation définitive du contrat de travail est fixée au lendemain du jour de l'homologation par la direction départementale du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle.


Article 5 - Indemnité conventionnelle de rupture

A l'échéance du contrat de travail, il sera versé au salarié une indemnité de rupture [fiscalité] égale à [montant] euros, ce qui représente [nombre] mois de salaire.


Article 6 - Clauses particulières

Il est rappelé que le salarié est soumis à une clause de non-concurrence par son contrat de travail. Cette interdiction de concurrencer l'entreprise doit être respectée après la cessation du contrat de travail. En conséquence, pendant toute la durée de cette interdiction, la contrepartie financière prévue au contrat sera versée. Le salarié aura acquis, à la date de la rupture du contrat de travail [nombre] heures au titre du droit individuel à la formation (DIF). Il est convenu qu'il pourra demander à utiliser ces heures pour bénéficier notamment d'une action de formation, de bilan de compétences ou de validation des acquis de l'expérience (VAE), jusqu'au [date].


Article 7 - Délai de rétractation

Les parties disposent, à compter de la date de signature de la présente convention, d'un délai de 15 jours calendaires pour se rétracter. La rétractation éventuelle interviendra par lettre recommandée avec accusé de réception ou lettre remise en mains propres contre décharge.


Article 8 - Demande d'homologation

A l'issue du délai de rétractation, il est convenu que la partie la plus diligente adressera sans tarder une demande d'homologation à la DDTEFP.


Article 9 - Conditions suspensives

La présente convention, une fois signée, ne prendra effet qu'en l'absence de rétractation de l'une ou de l'autre partie dans le délai de 15 jours calendaires et qu'après homologation, expresse ou tacite, par la DDTEFP. Elle sera réputée n'avoir jamais existé si elle n'a pas fait l'objet d'une demande d'homologation avant le [date]. Il en sera de même en cas de refus d'homologation.


Fait à [ville], le [date] en trois exemplaires

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