Modèles de lettre de contestation d'une contravention pour excès de vitesse

Relecture le par Gaël THIRION © Lettres-Gratuites.com

Sans grande surprise, ce sont les radars automatiques et les dispositifs de vidéo-verbalisation qui génèrent le plus grand nombre de contraventions en France, avec près de 17 millions d'avis de contravention envoyés chaque année selon les derniers bilans de la sécurité routière. Lorsqu'une infraction est constatée par un appareil de contrôle automatisé, qu'il s'agisse d'un radar fixe, mobile ou d'une caméra de surveillance, un avis de contravention est adressé au titulaire du certificat d'immatriculation indiqué sur la carte grise.

Cet avis précise notamment le montant de l'amende forfaitaire, les conditions de majoration ou de minoration, ainsi que les voies de recours et les délais pour contester. Si vous êtes notifié d’un procès-verbal pour une infraction au Code de la route, vous pouvez contester l’amende forfaitaire. Pour cela, il ne faut surtout pas la payer, car le paiement est considéré comme une reconnaissance implicite de l’infraction (une consignation peut toutefois être exigée dans certains cas).

Que vous soyez victime d’une erreur d’immatriculation, d’un vol de véhicule ou simplement non identifiable sur la photo, vous disposez de plusieurs moyens légaux pour faire annuler ou rectifier la contravention. Dans cet article, nous vous expliquons comment contester un PV d’un radar automatique ou de la vidéo verbalisation et mettons à votre disposition des modèles de lettres de contestation d'une amende prêts à l’emploi à télécharger gratuitement au format Word ou PDF.

Exemples de courrier pour faire annuler le PV d'un radar (Word ou PDF)

1 - Requête en exonération d'une amende d'un radar automatique avec la photo

Ce modèle de lettre a été imaginé pour contester une amende forfaitaire issue d’un radar automatique lorsque la photographie transmise par le CACIR ne permet pas d’identifier formellement le conducteur. Il s’agit d’une requête en exonération, à adresser à l’Officier du ministère public dans le délai légal de 45 jours. Ce courrier peut être utilisé si vous reconnaissez être le propriétaire du véhicule, mais que vous n’étiez pas au volant au moment des faits ou que la photo ne permet aucune identification claire.

Nom et Prénom Adresse postale Code Postal - Ville Téléphone - Email
Nom du destinataire Adresse complète Code Postal - Ville Fait à Ville, le 20 octobre 2025

Objet : Requête en exonération d’un procès-verbal pour [nature de l’infraction]

Madame, Monsieur l'Officier du Ministère Public,

J’ai reçu un avis de contravention n° [numéro du PV] daté du [date], pour une infraction constatée le [date et heure] à [lieu] par un radar automatique (ou dispositif de vidéo-verbalisation). Le procès-verbal mentionne un excès de vitesse (ou autre infraction à préciser) commis avec mon véhicule immatriculé [numéro d’immatriculation].

Je reconnais être le titulaire du certificat d’immatriculation, mais je conteste formellement être l’auteur de cette infraction. En effet, la photographie transmise par le CACIR, que je joins à la présente, ne permet pas d’identifier de manière certaine le conducteur du véhicule. Aucun élément ne prouve que j’étais au volant au moment des faits.

Aussi, comme l'attestent les documents ci-joints, je ne pouvais pas être présent dans le département au moment de la verbalisation pour des raisons professionnelles /personnelles (selon votre situation).p>

Je sollicite en conséquence le classement sans suite de cette contravention et le remboursement de la consignation versée conformément à la procédure de contestation prévue par le Code de procédure pénale.

Vous trouverez ci-joint l’ensemble des pièces justificatives nécessaires à l’examen de ma requête : copie de l’avis de contravention, photographie du radar, justificatif d’absence et pièce d’identité.

Dans cette attente, veuillez agréer, Madame, Monsieur l'Officier du Ministère Public, à mes salutations les plus respectueuses.

2 - Contestation de la contravention pour erreur de plaque d’immatriculation

Ce modèle de lettre permet de contester une contravention reçue à tort à la suite d’un contrôle radar automatique, par exemple quand la plaque a été mal lue ou enregistrée par le dispositif de contrôle automatisé. Cette contestation, accompagnée des justificatifs nécessaires, vise à obtenir l’annulation du procès-verbal en démontrant que le véhicule mentionné sur l’avis de contravention n’est pas le vôtre.

Nom et Prénom Adresse postale Code Postal - Ville Téléphone - Email
Nom du destinataire Adresse complète Code Postal - Ville Fait à Ville, le 20 octobre 2025

Objet : Contestation d’un avis de contravention pour erreur d’immatriculation

Madame, Monsieur,

Je fais suite à l’avis de contravention n° [référence de l’avis] reçu le [date de réception], relatif à une infraction constatée par un radar automatique le [date de l’infraction] à [lieu]. Après vérification, je conteste cette amende, car le véhicule mentionné sur le procès-verbal ne correspond pas au mien.

En effet, le véhicule photographié sur l’avis n’est pas celui dont je suis le propriétaire. Mon véhicule, immatriculé [votre numéro d’immatriculation], est de marque [marque du véhicule] et de couleur [couleur], alors que le cliché montre un véhicule différent. Il s’agit donc manifestement d’une erreur de lecture ou d’enregistrement de la plaque d’immatriculation.

Je joins à ce courrier la copie de ma carte grise et de l’avis de contravention reçu, ainsi qu'une photographie récente de mon véhicule afin d’attester de la différence. Conformément à l’Article 529-10 du Code de procédure pénale, je sollicite donc le classement sans suite de cette infraction et le remboursement de la consignation versée.

Dans l’attente d’une réponse favorable, je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, à mes salutations distinguées.

Comment contester le PV d'un radar automatique ?

Lorsqu’on reçoit un avis de contravention à la suite d’un flash de radar automatique, la première étape consiste à demander la photographie de l’infraction auprès du Centre Automatisé de Constatation des Infractions Routières (CACIR) de Rennes, soit par courrier, soir directement sur le site antai.gouv.fr. Il faut joindre une copie de l’avis de contravention, du certificat d’immatriculation (carte grise) et de sa pièce d’identité. Attention, cette démarche n’interrompt pas le délai légal de 45 jours pour contester l’amende forfaitaire.

Si la photographie ne permet pas d’identifier clairement le conducteur, le titulaire de la carte grise peut déposer une requête en exonération dans le délai imparti de 45 jours . Ce recours est prévu par l’Article 529-10 du Code de procédure pénale. L’officier du ministère public doit alors prouver l’identité du conducteur, faute de quoi une relaxe peut être prononcée sans retrait de points ni inscription au casier judiciaire.

Toutefois, le titulaire du véhicule peut être condamné à une amende civile au titre de la responsabilité pécuniaire, sauf s’il démontre qu’il ne conduisait pas au moment de l’infraction (vol, prêt du véhicule, etc.), conformément à l’Article L121-3 du Code de la route. Dans ce cas, aucune amende n’est due et la consignation éventuellement versée sera remboursée. Le propriétaire n’a pas l’obligation de désigner le conducteur fautif, sauf s’il s’agit d’une personne morale (entreprise, association, collectivité). Le défaut de désignation dans ce cas constitue une contravention de 4ᵉ classe, sanctionnée par une amende prévue à l’Article R121-6 du Code de la route.

Passé le délai de 45 jours, la contravention est automatiquement majorée et seule la procédure de réclamation contre une amende forfaitaire majorée reste possible. Ce recours doit être exercé dans un délai de 30 jours à compter de la notification de l’amende (3 mois dans certains cas et même au-delà si le contrevenant n'a pas eu connaissance de l'avis).

Le même principe s’applique aux autres dispositifs de contrôle automatisé comme la vidéo-verbalisation, utilisée pour sanctionner à distance des infractions comme le non-port de la ceinture, l’usage du téléphone portable au volant, le non-respect des distances de sécurité ou le franchissement d’une ligne continue et les autres délits mentionnés à l'Article R121-6 du Code de la route.

Le conseil de l'expert : dès lors qu’une réclamation est formulée, vous perdez automatiquement le bénéfice de la minoration pour paiement rapide.

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