1 - Message d'encouragement pour soutenir un ami en prison
Ce message est destiné à un ami incarcéré depuis plusieurs semaines. Le ton se veut encourageant, avec une pointe d’humour, de nostalgie et de tendresse. La lettre reconnaît la difficulté de la situation, valorise la relation d’amitié et propose des appuis concrets pour maintenir le lien. L’objectif est de redonner du courage tout en évitant toute forme de pitié ou de dramatisation.
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Cher François,
Voilà déjà plusieurs semaines que tu es là-bas et je voulais enfin prendre le temps de t’écrire vraiment. Anne tient bon, elle fait preuve d’une force admirable. On l’aide comme on peut, elle et les enfants, pour alléger un peu le quotidien. Ne t’en fais pas pour eux : ils avancent, nous sommes là pour les entourer.
Je te connais bien, assez pour savoir que si tu ne m’as rien dit au début, c’était encore une fois pour ne pas m’inquiéter et pour éviter d’ajouter ton fardeau au mien. C’est tout toi. Depuis 25 ans que nous sommes amis, tu as toujours eu ce réflexe de protéger les autres avant toi-même. Eh bien, pour une fois, laisse-moi faire ma part. Laisse-moi être présent, même à distance.
Je me souviens d’une phrase de Chirac, tu vas sourire, je t’entends d’ici, disant que les ennuis volaient en escadrille. On dirait bien que c’est encore vrai. Mais tu sais, même quand la vie appuie un peu trop fort, on reste debout à deux. Je suis là, comme je sais que tu le serais pour moi si les rôles étaient inversés.
Anne m’a appelé tout à l’heure pour garder les petits ; elle doit être avec toi pendant que j’écris ces lignes. Profite de chaque minute avec eux, cela rendra le temps moins long. Et puis, puisque tu as enfin un peu d’espace pour toi, même si ce n’est pas celui que tu aurais choisi, pourquoi ne pas te remettre à écrire tes poèmes ? Tu m’en parles depuis si longtemps, toujours avec cette envie et cette pudeur. Peut-être que ce moment, aussi étrange soit-il, pourrait devenir un point de départ.
N’hésite jamais à me dire si je peux faire quelque chose pour améliorer ton quotidien là-bas. Je prends une première initiative : je t’envoie quelques dessins des enfants. Peut-être qu’ils rendront les murs un peu moins gris et les journées un peu moins lourdes.
On pense à toi, François. Vraiment. Et le jour où tu sortiras, on se fera cette fameuse soirée dont on parle depuis des années ; pas pour oublier, mais pour célébrer.
La bise.
Ton ami, Fred